Le retour du plus grand groupe post-situ du siècle dernier est annoncé pour le 23 août. Qu’allons-nous faire en attendant cette date sacrée ?
Début janvier, une vidéo cryptique apparaissait sur Internet : on y découvrait, dans un montage mi-foutraque mi-Fréquenstar fait par un fan, que KLF s’apprêtait à faire son grand retour. KLF ? Pour ceux qui en seraient restés à « Last Train To Trancentral » (mais si, l’ancien générique des soirées Ligue des champions de foot sur TF1), reprenons : The KLF (ce Kopyright Liberation Front s’était pris un procès maousse de la part d’ABBA en 1987 pour sample non autorisé), alias The J.A.M.M. (Justified Ancients Of Mu Mu), alias Bill Drummond, l’ancien manager frappadingue d’Echo And The Bunnymen, et Jimmy Cauty, rockeur abonné jusque-là aux groupes éphémères. En cinq années d’existence, ils ont aligné les tubes planétaires (« What Time Is Love ? », « 3. A.M. Eternal », « Last Train To Trancentral ») et les coups d’éclats : le duo balance du cash sur leur public, se rend aux prestigieuse s Brit Awards avec un mouton mort et formalise la fin de l’aventure en brûlant, le 23 août 1994, les royalties qu’ils n’avaient pas encore dépensées : 1 million de livres sterling parties en fumée ! Non sans avoir pris soin de programmer leur come-back : « On sera de retour dans 23 ans »… Le 23 août 2017, donc. Si l’apparition d’une affiche dans les rues de Londres confirme cette date, elle ne précise pas la nature du retour. Nouveau tube « stadium-house » qui ringardisera les inepties EDM de ces derniers mois ? Album-concept ? Happening WTF ? Save the date, comme ils disent. Y’aura du grabuge.
ANTONIO RODRIGUES