Depuis 2013, louis meneuvrier (les vignobles la croix-davids, burgus et clos marguerite en côtes de bourg) organise vie sauvage, le coachella viticole établi dans la charmante cité de bourg, au nord de bordeaux. Nous retrouvons l’homme à l’origine de ce festival associant vin, gastronomie et musique.
Technikart : Louis, votre festival est devenu « le » rendez-vous des fans de rock aimant la bonne chaire et le bon vin. Comment vous est venu l’idée de les associer ?
Louis Meneuvrier : Il y a quelques années, on a décidé de lier notre production viticole avec la gastronomie et la culture, on trouve que les trois fonctionnent bien ensemble. Et en 2013, on a lancé un festival, Vie Sauvage, qu’on veut chaleureux et pointu. Si on l’organise, c’est surtout pour faire la promotion de notre territoire. Il a lieu dans la citadelle de Bourg-sur-Gironde, des produits locaux y sont servis avec le vin, des groupes du coin y sont programmés… L’idée est vraiment de valoriser le coin à travers une manifestation fun.
Votre objectif est « de faire reconnaître Bourg comme un des joyaux de la Gironde »…
À terme, oui ! À travers les trois axes forts du festival : le tourisme, la culture et le patrimoine. C’est un festival à taille humaine (2.000 personnes), vous pouvez donc vous faire plaisir avec une programmation pointue. Nos programmateurs écoutent vraiment de tout, ils vont chercher les meilleurs artistes aux quatre coins de la France et nous ramènent des groupes avec un an d’avance sur les autres festivals à la même échelle. Fauve est venu pour la première édition en 2013, on a eu des groupes comme Odezenne, François and the Atlas Mountains, Polo & Pan, les DJ’s de Radio Nova…
Vous rêvez de faire venir quel artiste ?
The Whitest Boy Alive, le groupe du très charismatique Erlend Oye. Ils jouent de la musique électronique mais de manière organique, avec une guitare, un clavier, une basse, une batterie. Ce serait notre target ultime. On préfère ce genre d’artiste intègre et à part à des groupes à haute billetterie. D’ailleurs, on n’a pas les moyens pour les faire venir, et en plus, ça casserait le truc. On préfère aller chercher des petites pépites : cette année, on a pu faire découvrir Tomm¥ €a$h, Aloïse Sauvage, Fellini Felin…
Un sans faute ! Il paraît que vous êtes tout aussi fier de votre programmation culinaire.
C’est vrai. La gastronomie devient de plus en plus importante. On fait appel à Maxime Morcelet de l’agence Gang of Food, qui vient d’ouvrir le restaurant Poggetti à Bordeaux, pour qu’il invite des chefs bordelais sur place. Les festivaliers peuvent choisir entre un « banquet » préparé par un grand chef ou de la « street-food version village »…
Et qu’est-ce qu’on y boit (avec modération) ?
Tous les vignerons sont tous présents, chacun avec sa buvette. J’y suis avec mon Burgus, un 100% Merlot réalisé à Bourg que je trouve particulièrement fin. Parfait pour écouter un groupe de rock planant alors que le soleil se couche !
Le Bordeaux serait rock ?
Bien évidemment. Souvenez-vous du musicien Jacno, grand fan des vins de la région, ou des groupes Gamine, Kid Pharaon ou Moon (mon ancien groupe, j’y étais batteur) ! Le Bordeaux a toujours été rock, voyons !
entretien THOMAS LE GOURRIEREC