La plus badass des silver n’en finit plus de nous en mettre plein la vue. La mannequin-chanteuse Tanya Drouginska, remarquée dans Secret Story en 2017, est passée nous voir avec son album Résurrection. Comme on est sympas (si si), on l’a interviewé.
Vous avez autoproduit votre premier album, le culte Résurrection. Chanteuse, mannequin, actrice… Vous n’en faites pas un peu trop ?
Tanya Drouginska : Sûrement ! Je me définis même comme une saltimbanque ! C’est une deuxième vie que j’ai commencée en 2005 avec le mannequinat. Ça m’a donné envie de m’épanouir dans l’acting et la chanson, mes autres passions.
Est-ce qu’il y a un domaine que vous préférez ?
Tout se complète mais la musique, on y fait vraiment passer ses émotions. C’est un désir que j’ai depuis l’enfance avec les disques d’Edith Piaf qui tournaient en boucle dans la maison. Je chante des chansons d’amour avec mes tripes et ma personnalité !
Vous avez participé à Secret Story en 2017. Comment vous a-t-on contacté ?
On m’a envoyé un message sur Facebook, ni plus ni moins. Je ne connaissais rien à la télé-réalité, et c’est là que je me dis que j’ai un pet au casque, car je me suis quand même laissée tenter.
Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
Il faut dire que c’était extrêmement scénarisé ! J’ai vu Secret Story comme un tremplin pour mon projet musical, mais je me suis vite rendue compte qu’il ne s’agissait pas de mon univers. On m’arrête encore dans la rue comme « Tanya de Secret Story », quand je leur demande s’ils ont écouté mon album ils me répondent qu’ils ne regardent que la télé. Alors vous comprenez…
Enfermée dans la maison des secrets pendant 35 jours, est-ce que ça a été un bon entraînement au confinement ?
On était totalement coupés du monde. Ni radio, ni journaux, ni téléphone portable… Ça m’amène à dire finalement que ces deux mois de confinement : c’était du pipi de chat !
Le temps qui passe est votre credo. L’âge n’est-il vraiment qu’un nombre ?
Je suis intemporelle ! Mon cheval de bataille, c’est de ne pas se soucier de la date de naissance. Je vis, j’ai des projets et jamais la nostalgie du passé ! « C’était mieux avant », c’est une phrase de peureux. On avance et c’est comme ça.
Que faisiez-vous à 20 ans ?
Je m’occupais d’un magasin de prêt-à-porter dans lequel mon père avait investi des capitaux. On peut dire que de mes 20 à 25 ans, j’étais une sacrée fille à papa capricieuse et gâtée… J’ai découvert la vie après.
On vous voit en mariée martyre sur la pochette de votre album Resurrection. Vous êtes pour ou contre le mariage ?
Je ne me suis jamais mariée parce que je suis avant tout un femme libre ! Du moment qu’on se marie plus personne ne fait d’effort, et on se retrouve pris au piège dans une cage. Il faut dire aussi que j’ai un caractère assez difficile… Si je m’étais mariée, j’aurais sans aucun doute divorcé plusieurs fois !
Il s’agit de votre premier album. Le composer a-t-il pour vous joué le rôle d’une résurrection ?
C’est le phœnix qui renaît de ses cendres ! Je vis ma deuxième vie, pour le meilleur.
Quelle est l’histoire derrière votre morceau « Un tableau de Hopper » ?
Je suis une grande fan des chansons de Johnny Hallyday – et je ne suis pas la seule. Mais j’ai voulu lui rendre un modeste hommage en reprenant son titre, avec un clin d’oeil à Edward Hopper.
Vous partagez souvent votre engagement pour la cause animale sur les réseaux sociaux.
On méprise beaucoup trop les animaux. L’humain s’estime supérieur et s’octroie le droit d’utiliser l’animal comme son esclave. Les politiques n’y accordent pas assez d’importance. Quand les écologistes voudront bien s’occuper de la cause animale, je deviendrai écolo. Mais pas avant !
Vous avez d’ailleurs participé en 2015 à la manifestation contre les défilés FENDI qui utilisaient de la vraie fourrure.
Le comble pour une mannequin ! Je me suis payé le culot de faire cette manifestation car j’estimais que compte tenu de son génie et de sa notoriété, Karl Lagerfeld devait prôner la fausse-fourrure. On n’a pas besoin de dépenser des fortunes pour porter des manteaux en peau de bêtes. Ils ne sont d’ailleurs même pas toujours sayants…
Combien d’animaux avez-vous ?
J’ai une passion pour les félins. Mes chats sont mes enfants. Je n’en ai qu’un à la fois, j’ai eu beaucoup de mâles abîmés par la vie. Aujourd’hui, je suis la mère d’une petite chatte, Bonnie. Je l’aime plus que tout !
Votre profil intéresse les boîtes de production. Un retour à la télé est à envisager ?
J’ai fait savoir en sortant de Secret 11 que je ne voulais plus faire de télé-réalité. Mais il y a une émission qui m’a déjà contacté peut-être cinq fois c’est Un Dîner Presque Parfait. Seul bémol : je ne suis jamais sélectionnée car je ne sais même pas me faire cuire un oeuf…
Quels sont vos projets à venir cette année ?
J’aimerais maintenant me trouver un label, et me diriger vers le rock. Je suis une rockeuse dans l’âme, alors autant exploiter ce côté !
Vous avez des cheveux somptueux. Quel est votre secret ?
Merci ! Mais il n’y a pas de secret. C’est vraiment génétique, tout le monde dans ma famille a toujours eu de beaux cheveux – et mon père n’est jamais devenu chauve. M’enfin je ne sais pas si c’est une bonne réponse…
Par Carla Thorel
Photo : Anaël Boulay