JEAN-CHARLES VARLET : « CREME DE LA CREME S’EST IMPOSÉE COMME LA RÉFÉRENCE DU FREELANCING AUPRÈS DES MAISONS DE LUXE »

JCV - Veste

Il a à peine 30 ans et fait déjà travailler des milliers de personnes en France grâce à sa plateforme. Rencontre avec Jean-Charles Varlet, fondateur de crème de la crème, la communauté de freelances la plus sélect de la tech.

En 2015 vous prenez conscience de l’ampleur que va prendre le phénomène du freelancing et décidez alors de quitter vos études pour créer votre boîte. Près de 8 ans plus tard, vous êtes encore là et collaborez avec les plus grandes entreprises en France pour leur permettre de travailler avec les meilleurs freelances de la place. Avec le recul, vous vous imaginiez que cela puisse se passer de cette manière ?
JCV :
L’ambition première était de miser sur la prochaine grande transformation du marché du travail, le freelancing,  et de démocratiser ce nouveau modèle auprès des nouvelles générations. Au fil des années cette vision s’est renforcée et c’est désormais pour moi une évidence de l’Histoire : demain tous les talents seront freelances. Quand j’observe l’impact du freelancing sur la société et l’impact de crème de la crème sur toute une génération, je ne regrette pas d’avoir quitté les bancs de l’école pour faire le grand saut dans l’entrepreneuriat et l’aventure crème ! What a ride !

Vous avez un nom d’entreprise unique sur le marché et qui ne passe pas inaperçu. Le terme “crème de la crème” évoque plein de choses, mais pourquoi ce nom pour une communauté de freelances ?
La crème de la crème, cela renvoie à la notion des “meilleurs des meilleurs”, voire même à une notion d’élite, ce qui caractérise bien les membres de notre communauté qui sont méticuleusement sélectionnés par nos soins sur la base de leurs profils, de leurs compétences et de leurs expériences. Le principe est de rassembler sur notre plateforme les meilleurs experts pour chaque secteur du numérique, et de permettre à nos clients de travailler avec toutes ces pointures. Ce qui est génial aujourd’hui c’est que nous bénéficions d’une cooptation naturelle au sein de la communauté, ce qui nous permet de faire grandir notre base avec un puissant “network effect” où “les bons appellent les bons”.

En général, on se tourne vers le freelancing pour des questions d’argent, de liberté ou de valeurs ?
La recherche de liberté est clairement le principal moteur. On devient freelance par choix. Choisir ses clients, choisir ses projets, s’organiser à sa façon… C’est cette quête d’autonomie et d’indépendance qui pousse les talents d’aujourd’hui à devenir freelance. La rémunération est évidemment un facteur important mais ce n’est pas la motivation première. S’épanouir humainement est selon moi la motivation première. Mais rappelons que c’est également l’explosion des métiers du numérique et le développement du télétravail qui sont venus rendre possible cette grande liberté que nous observons chez les freelances.

Vous venez de produire une série baptisée “Nomad Harmony”, qui suit justement les freelances de crème de la crème dans leur recherche d’équilibre et d’harmonie avec la nature. On part d’Annecy, on passe par la campagne et on se retrouve même avec un gars qui vit et travaille dans un van avec sa femme … Pourtant, tout ce petit monde bosse dans la tech. Ce n’est pas un peu paradoxal ?
Avec notre série “Nomad Harmony” on suit le quotidien de freelances qui ont fait le choix de vivre différemment, loin des grandes villes et en harmonie avec leurs valeurs et leurs passions. L’intégralité des épisodes se déroule en France, au cœur de nos plus belles régions. Avec les équipes de crème, nous voulions montrer qu’aujourd’hui il n’est pas nécessaire d’aller à l’autre bout du monde pour être digital nomad et que la réalité est bien éloignée des clichés du développeur qui code au bord de sa piscine à Bali. Aujourd’hui sur crème de la crème on peut être un expert en intelligence artificielle et bosser depuis le Larzac pour un client situé à la Défense. Les frontières géographiques s’effacent et le talent prend le dessus.

 

 

A vous entendre on a presque l’impression que ce sont des millions de personnes qui vont se convertir au freelancing pour revenir à une vie beaucoup plus libre, loin des grandes villes … le monde de demain c’est donc des freelances et des solopreneurs qui se chargeront de faire tourner des grandes boîtes entre une cueillette aux champignons et quelques vagues sur la pause du midi ?
Non 🙂 Tout le monde n’est pas fait pour être freelance et tout le monde n’a pas l’ambition de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. On parle de profils qui sont capables d’évoluer avec une grande autonomie, d’être leur propre patron… ce qui n’est pas la motivation de tout le monde. Et pour en revenir à notre série Nomad Harmony, c’est clairement pour nous un laboratoire du Future of Work, tout comme l’est notre communauté de freelances au global. Cet exode urbain des freelances en quête de grand air est une tendance que je vois s’accélérer pour les 10 prochaines années à venir.

 

 

D’ailleurs en parlant de changer le monde, vous vous êtes mis à traquer les émissions carbone pour les réduire au maximum au sein de votre écosystème global. Vous pouvez nous expliquer ?
Depuis le début de l’année 2023 notre plateforme permet aux entreprises de suivre le bilan carbone de tous leurs freelances et consultants en mission. Tous les grands groupes du CAC40 avec lesquels nous travaillons ont désormais la visibilité et la capacité de piloter leur empreinte carbone. Notre rôle est aussi de démocratiser la mise en place du télétravail chez nos clients pour notamment réduire le volume des déplacements domicile-travail, aujourd’hui responsable de 30% du bilan carbone d’un individu moyen en France. Nos clients sont de très grandes entreprises dans le domaine du luxe, de la santé, de l’énergie… c’est donc satisfaisant d’amener, à notre mesure, une initiative concrète en matière d’écologie à destination d’entreprises qui parlent sans doute à tous les français.

Quel serait votre conseil pour un rookie qui voudrait se lancer dans le freelancing ou dans l’entrepreneuriat ?
Les deux chemins sont en réalité plutôt différents.
Un entrepreneur peut partir de zéro dans n’importe quel domaine. Seule sa détermination, sa résilience, et sa capacité à apprendre rapidement vont être nécessaires pour se lancer. A 25 ans je ne connaissais strictement rien à mon marché avant de me lancer. L’entrepreneur apprend en marchant  😉
En revanche un freelance est pertinent auprès d’une entreprise que s’il est expert dans un domaine et qu’il peut directement être prêt à l’emploi pour apporter son expertise dès le premier jour de sa mission. Ma recommandation pour se lancer dans le freelancing est donc de devenir incontournable sur une expertise, ou a minima très compétent sur un domaine recherché par les entreprises, avant de se lancer. Une vision claire des évolutions de son secteur d’activité est primordiale pour se positionner au mieux en tant que freelance. Après tout, on est sur un marché d’offres et de demande. Mais pas de panique pour les newbies, chez crème de la crème on accompagne tous nos membres au quotidien pour leur permettre de vivre sereinement leur vie de freelance !