CARTO : LES MEILLEURS BARS POUR LARGUER QUELQU’UN À PARIS

oĂč larguer quelqu'un Ă  paris bar ?

Paris Ă©tant la ville de l’amour, mais aussi celle qui cumule le plus de troquets au mĂštre carrĂ©, il est d’usage de rompre au vu et au su de tous. AccessibilitĂ©, ambiance, dĂ©co
 voici la sĂ©lection de la rĂ©dac’. Top huit.


LE BAILLY

« TU LE METS SUR MA NOTE ? »
Il existe un juste milieu entre rompre dans votre 9 m2 et le larguer au coin de la rue (certes, il avait arrĂȘtĂ© de se brosser les dents, mais ce n’est pas une raison). La solution ? Invitez-le Ă  prendre un verre dans votre bar d’habituĂ©s â€“ le 2e regorge de ce genre de rades mi-branchĂ©s, mi-pĂ©pĂšres. ConsidĂ©rez le bon cĂŽtĂ© des choses : vous ĂȘtes en terrain conquis et vous avez une ristourne sur la Pils (le serveur ThĂ©o vous a Ă  la bonne). Le seul hic ? Le serveur ThĂ©o sera le prochain Ă  faire ses avances.
27 rue RĂ©aumur, 75002 Paris


INDIANA CAFÉ

« UN AUTRE CAÏPI ? »
Bravo, vous avez choisi un lieu dĂ©nuĂ© de toute Ă©ventuelle connotation personnelle. Les avantages ? On dĂ©gote une vingtaine d’Indiana partout dans Paris situĂ©s sur les grands axes de la capitale (pour les farceurs du dimanche, il y en a un Ă  Bonne Nouvelle, ne nous remerciez pas), et leur carte tex-mex offre une compensation idĂ©ale au gouffre sentimental que vous allez laisser. Le point nĂ©gatif ? Les serveurs sont particuliĂšrement sensibles, Ă©pargnez-leur un drame.
42 boulevard de Bonne Nouvelle, 75010 Paris


LE BONAPARTE

« OH, C’EST SUZANNE ! »
Vous faites partie de l’élite intellectuelle (vous n’avez pas eu Normale, mais vos parents vous ont foutu Ă  l’École Alsacienne, ça compense), et vous avez passĂ© la semaine Ă  vous demander oĂč AurĂ©lien aurait plaquĂ© BĂ©rĂ©nice si elle n’avait pas Ă©tĂ© bĂȘtement descendue par les Boches ? On ne peut que vous conseillez le Bonaparte, derriĂšre les Deux Magots (oĂč les fans d’Emily in Paris ne viendront pas vous trouver). Double bonus : vous laisserez Ă  votre ancienne amante un souvenir classy, et vous y croiserez toute la fleur germanopratine – enfin, Suzanne Lindon ou un fils Olivennes.
42 rue Bonaparte, 75006 Paris


ARKOSE

« TU PEUX ME RENDRE MA MAGNÉSIE ? »
Vous aviez d’abord caressĂ© l’idĂ©e de lui annoncer la nouvelle par mail. Puis vous vous ĂȘtes rappelĂ© que vous n’aviez aucune envie d’ĂȘtre affichĂ© sur le compte Insta @exrelou (et puis qu’on Ă©tait en 2023
). Fana d’escalade, vous ĂȘtes malgrĂ© tout classe et sophistiquĂ©. Vous l’avez donc invitĂ©e Ă  la cantine d’Arkose Nation pour boire une biĂšre au sarrasin (vous avez un abonnement) avant votre piste bleue de 15 heures. On ne va pas se mentir, plus douĂ© pour faire la technique de la Lolotte que pour trouver le point G, vous lui rendez presque un service. Next.
35 rue des Grands Champs Entresol, 75020 Paris


LE CAFÉ DU CENTRE

« DOU YOU SPIK INGLICHE ? »
Il vous avait donnĂ© rendez-vous entre midi et deux, rue Montorgueil, juste Ă  cĂŽtĂ© de son burlingue. Vous aviez cru Ă  une tendre attention de sa part (c’est votre fĂȘte)… Mais quand il vous a proposĂ© de prendre place Ă  la terrasse du cafĂ© du Centre (on vous plante le dĂ©cor : assis sur des chaises cĂŽte Ă  cĂŽte, un serveur aphone sert des cafĂ©s expĂ©ditifs Ă  des DubaĂŻotes de passage), vous avez compris qu’il y avait mammouth sous gravillon. C’est bien, vous avez de l’instinct : ce goujat vous plante sous les yeux inquisiteurs de noceurs bling bling en partance pour le Deflower (75008) installĂ©s Ă  la table d’à cĂŽtĂ©. L’aprĂšs-midi sera longue.
57 rue Montorgueil, 75002 Paris


LE FUMOIR

« VOUS ÊTES VENUE SEULE ? »
Lorsqu’il vous a demandĂ©, l’air nigaud, pourquoi le sculpteur avait laissĂ© la Victoire de Samothrace inachevĂ©e, c’Ă©tait la bafouille de trop pour vous. En sortant du Louvre, vous avez traĂźnĂ© son allure de pain sucĂ© vers le premier cafĂ© avec un peu d’allure (le Fumoir, en face des colonnades du musĂ©e). AprĂšs avoir mis un terme Ă  cette relation-boulet (« tu sais Killian, il n’y a pas d’amour heureux Â»), vous pouvez enfin jouir des avantages du lieu. InstallĂ©e au comptoir avec Les Mains libres (sale snob) piquĂ© dans la bibli du bar, vous sirotez un Saint Nicolas de Bourgueil. En bonus ? Le bar Ă©tant toujours frĂ©quentĂ© par des solitaires ouverts Ă  la discut’, vous ĂȘtes sĂ»re de ne pas vous ennuyer (vos interlocuteurs, par contre…). 
6 rue de l’amiral Coligny, 75001 Paris


LE SOCIAL BAR

« FAIS-NOUS UN SMILE LA MISS ! »
Les rĂ©sidents du 12e ont eu une idĂ©e brillante pour se consoler d’habiter le quartier le plus badant et dĂ©sertĂ© de la capitale : crĂ©er un bar oĂč les clients sont obligĂ©s de se parler entre eux. Puisque vous prĂ©voyez de quitter votre moitiĂ©, mais que vous ĂȘtes un grand scrupuleux (la laisser errer dans ce faubourg infrĂ©quentable vous brise le cƓur), vous voyez dans ce carrefour social le lieu idĂ©al – et bercez l’espoir de voir sa face de CarĂȘme rapidement balayĂ©e par les agents de convivialitĂ© (la version speakeasy du Chief Happpiness Officer). Souriez, vous ĂȘtes fliquĂ©(e).
25 rue Villiot, 75012 Paris


LA FAVORITE

« C’EST JOLI, ICI  »
Elle vous avait convaincu de la laisser faire ce winter-break. Alors que vous la pensiez partie pour un sĂ©minaire en phytothĂ©rapie, vous apprenez qu’il s’agissait en rĂ©alitĂ© de trois semaines de chouille Ă  Amsterdam (on vous Ă©pargne le dĂ©tail, vous avez saisi l’idĂ©e). BlessĂ© dans votre orgueil, vous avez dĂ©cidĂ© de la lourder dans ce que Paname fait de pire en matiĂšre de zinc : le cafĂ© fleuri. NeuviĂšme cercle de l’enfer parisien, le lieu est hantĂ© par des ours en peluche crapoteux, des dessous de verre fuchsia (assortis aux fleurs en plastique qui dĂ©goulinent sur la devanture) et de touristes nunuches. Franchement, elle l’avait bien cherchĂ©.
4 rue de Rivoli, 75004 Paris


Par Violaine Epitalon