Élise Tilloloy campe le rôle de Bonnie dans le dernier Largo Winch. Un personnage affirmé dans lequel la comédienne de 27 ans se retrouve.
Tu as fait de la danse, du piano, puis du théâtre. C’est familial ?
Elise Tilloloy : Mon père était juriste, mais c’était un grand mélomane. Ma mère, elle, faisait de la danse à Taïwan, puis de la musique.
Comment le théâtre est-il venu à toi ?
Je faisais du piano avec une professeure, elle trouvait mon style très expressif et m’a parlé du théâtre. J’ai intégré l’atelier Blanche Salant, pour y suivre une formation avant de tenter la réalité du métier, et partir.
J’ai vu que tu avais fait pas mal de publicités.
En sortant de mon école de théâtre, l’atelier Blanche Salant, j’’ai épluché les annonces. Avec les histoires de quotas, mon profil était recherché. Ils ont besoin de plus de diversité pour vendre à plus de monde…
Ça ne t’a jamais mise mal à l’aise ?
Au départ, j’étais contre cette discrimination positive, je trouvais ça injuste. En travaillant, j’ai réalisé que c’est nécessaire pour imposer des profils différents.
Ton personnage de Bonnie dans Largo Winch est une jeune adulte impulsive et engagée, elle te ressemble beaucoup ?
Bonnie pourrait être de n’importe quelle origine. Ce qui compte, c’est son incandescence, sa révolte. C’est rare dans les franchises d’action de voir un personnage féminin qui n’est pas sexualisé, qui n’est pas là pour plaire aux hommes. Bonnie est là pour elle-même, pour ses propres raisons.
La suite ?
J’ai un rôle dans le prochain film de Laurent Slama, avec qui j’avais déjà tourné (dans Années 20, qu’il avait réalisé sous le pseudonyme Élisabeth Vogler, ndlr). J’y jouerai Jane, une étudiante américaine, aux côtés d’Agathe Rousselle et de Alex Lawther. Le film doit sortir mi-2025.
Par Suzanne Derquine
Photo Axel Vanhessche