CÉSAR DOMBOY : « SUIVRE SON INSTINCT »

César Domboy technikart

Dans la série Culte, César Domboy incarne Raphaël, un jeune producteur ambitieux et déterminé à transformer la télévision française. Interview en direct. 

Dans Culte, tu te mets dans la peau d’un producteur assoiffé de succès qui veut révolutionner la télé avec un programme de télé-réalité. Quel est ton souvenir du Loft ?
César Domboy : J’avais neuf ou dix ans, j’avais le droit de regarder la télé le soir et ça m’avait vraiment hypnotisé. Sur le tournage, je me suis rendu compte qu’il y avait plus de drames dans les coulisses que sur le plateau. Je me suis fait la réflexion quand on a visionné les rushs du Loft. Les participants avaient des discours plutôt « normaux » sur place.

Comment t’es-tu préparé pour ce rôle ?
Je n’ai pas eu à tant me documenter, parce que mon personnage est fictif. C’est une image assez archétypale de jeune producteur ambitieux de l’époque. En revanche, j’ai fait des recherches sur la façon de dialoguer en entreprise à l’époque. J’essayais plutôt de me reconnecter avec le mood général du perso.

En ce qui te concerne, tu es assez pudique sur les réseaux. Mais penses-tu que le Loft était un précurseur de la mise en scène de soi que l’on retrouve sur Instagram ou ailleurs ?
Je pense oui, mais le Loft surtout le précurseur des chaînes YouTube ou de podcasts qui ne sont pas scriptés. On s’est rendu compte que les gens, en étant eux-mêmes, suffisaient à faire du contenu de divertissement.

La télé-réalité a-t-elle joué un rôle dans ta volonté de devenir acteur ?
Mon désir vient plutôt de grands films ou de séries que j’ai regardées quand j’étais petit ou adolescent. N’en reste pas moins que la télé-réalité a des moments organiques de sincérité qui ne sont pas prémédités et contrôlés. Ça peut être attachant.

Si tu avais réellement participé au Loft, tu aurais préféré être du côté production ou candidat ?
Au moment du Loft, j’aurais voulu être à l’intérieur. Mais aujourd’hui, je préfère être un acteur qui ne fait que jouer le producteur.

Qu’as-tu retiré de ce rôle de producteur ?
Ça a conforté une idée que j’avais déjà. C’est un job de fou où il faut savoir improviser, s’adapter, avoir un minimum de bon sens et foncer. C’est le cas de mon personnage qui tend à suivre son instinct.

On décrit ton personnage comme imbu de lui-même et déterminé à réussir.
Je ne le trouve pas si imbu de lui même… Je crois que c’est un mec qui ne vient pas de Paris, qui a beaucoup de choses à prouver, il n’a pas fait de grandes études, il vient d’en bas de l’échelle, donc il doit développer une certaine confiance pour supporter la condescendance des personnages plus âgés avec qui il travaille. Il se force à avoir cet aplomb-là pour pouvoir exister et vivre dans son milieu.

Le Loft a-t-il apporté quelque chose à la télévision ?

D’une certaine manière, ça a ouvert l’esprit des gens. Ça a permis de faire comprendre que toutes les jeunesses se suivent mais ne se ressemblent pas…

La suite ?
J’ai fini de tourner la dernière saison de Outlander, la saison 8 donc, et vous me retrouverez aussi dans Rich Flu, qui sort cette année, un film dystopique de Galder Gaztelu-Urrutia.


Par Alexis Lacourte, Léa Guillonnet et Laurence Rémila
Photo : Jeanne Pieprzownik