ISABEL DEPRINCE : « FORCE TRANQUILLE »

Isabel Deprince technikart

Artiste peintre aux inspirations équestres, Isabel Deprince rend hommage à son frère disparu au travers de ses toiles. Interview galopante.

Vous avez commencé votre carrière par l’équitation. Comment cette passion a-t-elle influencé le reste de votre vie professionnelle ?
Isabel Deprince : J’ai commencé l’équitation à six ans, et je me suis mise à dessiner les chevaux. Au travers de ce que je fais, j’essaie toujours de traduire ce qu’ils me font ressentir. Leur force tranquille, leur odeur, leur énergie. Je veux que ça transperce mes toiles.

Et vous avez pratiqué l’équithérapie.
Mon frère était autiste, et l’équithérapie est un remède doux qui l’a beaucoup aidé. Ces animaux sont impressionnants par leur taille, mais ils ont une tendresse incroyable.

Votre frère a disparu pendant le confinement. Il transparaît dans la totalité de votre œuvre. 
Oui, pour moi, il n’est jamais parti. Il est mon étoile, il voyage sur mon épaule.Il traverse mon art, c’est ma façon de lui rendre hommage.

Vous avez d’abord été mannequin. Pourquoi ce changement de carrière ?
À 14 ans, je suis devenue mannequin pour financer mon matériel de beaux-arts. J’ai collaboré avec de grandes marques, parcouru le monde, mais après la disparition de mon frère, j’ai réalisé que ma vie ne m’appartenait plus. J’ai tout quitté pour me consacrer à l’art.q

Vous collaborez également avec des grandes maisons : Hermès, Longchamp, Piaget…
J’aime explorer leur créativité et imaginer ce qu’on peut construire ensemble. Ces projets m’aident à repousser mes limites en tant qu’artiste.

Votre art en un mot ?
Une traduction de la joie.

@maison_deprince

 

Par Léa Guillonnet
Photo Axel Vanhessche