CEO de Nalo depuis novembre 2023, Clément Nouvet travaille à rendre l’investissement accessible à tous, et de manière transparente. Interview assurée.
Nalo propose des portefeuilles d’investissement sur mesure, qui sont adaptés aux différents besoins de vos clients, comment personnalisez-vous vos offres ?
Clément Nouvet : Chez Nalo, on considère l’argent comme un moyen, pas une finalité. Notre rôle, c’est d’encourager à réfléchir à son projet, puis définir un horizon de placement, c’est-à-dire le moment où on aura besoin de cet argent. On collecte des informations sur les revenus, le patrimoine, les raisons du placement. Et on collecte aussi les préférences de nos clients en matière d’investissement. Ils peuvent prendre des options de gestion éco-responsables, où les secteurs de l’industrie des armes, l’industrie du tabac, l’industrie du pétrole seront exclus d’office.
Donc le client n’a pas à choisir précisément ses investissements ?
Le client choisit ses projets, nous investissons ensuite pour lui. Nous ne sommes pas une offre de gestion libre. On a trouvé un juste milieu avec un algorithme qui accélère notre travail d’interprétation des données, mais qui n’est pas intelligent à proprement parler. Ce n’est pas une IA, il va investir nos fonds selon nos ordres. Nos conseillers sont là en plus parce qu’on croit que l’humain apporte de la valeur sur le niveau de la relation qu’on va entretenir avec nos clients. Notre objectif, c’est qu’une personne qui veut investir sans jamais nous appeler ni être en contact avec nous, puisse le faire en toute autonomie. En revanche, l’épargnant qui a besoin d’un coup de main ou qui se pose des questions doit pouvoir nous joindre à chaque instant.
« LA TRANSPARENCE N’EST QU’UN MOYEN VERS L’ACCESSIBILITÉ. »
Sur votre chaîne Youtube, on trouve des vidéos qui sont presque de l’ordre de la vulgarisation. Pourquoi c’est important de rendre la finance plus transparente ?
À mes yeux, la transparence n’est qu’un moyen vers l’accessibilité. Comme dans chaque secteur, on gagne tous à ce que les choses soient transparentes. Mais notre véritable engagement, c’est l’accessibilité. Que chacun puisse investir intelligemment, sans avoir de fausses informations, de fausses idées, et sans se dire que c’est réservé à une élite. La vulgarisation a pour but de donner confiance aux épargnants. Et la transparence doit aider à prendre confiance dans ce système qu’on propose.
Que faudrait-il encore faire pour rendre l’investissement ouvert à chacun ?
Chez Nalo, on croit beaucoup à l’éducation financière. On pense que les épargnants ont besoin d’être accompagnés, que ce n’est pas évident de choisir tout seul le projet dans lequel on va investir. D’autant qu’aujourd’hui, ce ne sont pas des sujets qui sont abordés dans les programmes scolaires. À aucun moment on ne forme les jeunes là-dessus. Donc, il y a un vrai travail à ce niveau-là qui doit être pensé au plus haut niveau de l’État, pour essayer d’éduquer dès le primaire, créer un socle de connaissance.
Tu es CEO de Nalo depuis novembre 2023, quelle était ta feuille de route lorsque tu as repris les commandes ?
Souvent, quand on pense « entrepreneur », on pense « fondateur ». En l’occurrence, je ne suis pas le fondateur de Nalo, j’en suis le dirigeant actuel. Mais pour autant, en tant que CEO, on doit aimer créer des choses, bosser sur un projet, embarquer des équipes. Tout ça, c’est entreprendre. Mon idée, c’était de libérer le maximum d’énergie positive chez nos collaborateurs, en faisant en sorte qu’ils se sentent bien au travail, qu’ils se sentent en confiance. Ça passe par l’autonomie des employés, la liberté dans leur organisation, le recours au télétravail… Et surtout des locaux agréables et lumineux.
L’arrivée de Trump à la présidence des États-Unis change-t-elle quelque chose pour vos clients ?
On sait par expérience qu’il ne faut pas trop surréagir aux mouvements politiques, parce que l’impact réel sur les marchés financiers est difficile à anticiper. L’un des points les plus sensibles qu’il va falloir suivre, c’est l’inflation. La hausse moyenne des prix. Tout ça pourrait repartir à la hausse avec les nouveaux droits de douaneprévus par Donald Trump. C’est de nature à faire augmenter les prix, et les taux avec… et ça peut générer de nouveaux cycles économiques.