L’art du DM. Répondre à une story. Ne pas trop en faire. Que le hasard nous aide un peu, beaucoup ? Ainsi Mehdi voit que son crush, Aaron, repost les publications de son artiste favori, SZA. L’aubaine, c’est une fois, pas deux. Pourtant, il n’y va pas immédiatement. Et puis, si, c’est bon : un message, une réponse, deux, trois… Dragouille immédiate. Un premier rendez-vous à « La tête dans les nuages » – non seulement salle de jeux d’arcades, mais aussi un état : tout coule. Alors « let’s go ! ». Les commentaires homophobes ou racistes sont surmontés à deux, intimement ou sur TikTok et Instagram. Le reste ? Une étrange proximité musicale. Mêmes titres préférés. Tout le temps, partout. Et des projets plein la tête.
Est-ce que pour vous les goûts musicaux de l’autre comptent ?
Mehdi : Vraiment ! C’est ce qui a fait que… C’était une dinguerie, notre rencontre. On a les mêmes ! Mon artiste préférée, c’est SZA. On l’a vue en concert, en février dernier, à Bercy ! Elle m’adoucit, m’apaise…
Est-ce qu’avoir des goûts musicaux différents aurait été un frein pour vous ?
Mehdi : Je pense que oui.
Aaron : Ah ouais ?
Mehdi : Mais oui ! Je t’aurais jugé…
Aaron : Wow… Merci SZA ! Je vais lui envoyer un petit DM…
La musique qui symbolise votre rencontre ?
Mehdi : SZA, « Snooze ».
Qui chante quoi sous la douche ?
Mehdi : « T’es où » de Marwa Loud…
Aaron : C’est à l’ancienne, moi… Swagg Man, « Savent-ils »…
Vous faites des vidéos sur les réseaux sociaux. Votre concept ?
Mehdi : Humour et vlog, contre l’homophobie du quotidien.
Il y en a beaucoup ?
Mehdi : Presque que sur les réseaux sociaux. Dès qu’on fait un live, on en a.
Aaron : Avant de se mettre ensemble et de partager sur les réseaux sociaux, on n’en avait pas.
Vos projets ?
Aaron : Je veux voyager avec lui. On va à New York en septembre.
Mehdi : Se marier. Il m’en a donné envie. Peut-être adopter des enfants ou faire une GPA, même si l’histoire et les débats autour de celle de Jacquemus m’ont refroidi. Il a de l’argent, il peut éloigner ses enfants de la haine. Pour le moment, pas nous.
Par Alexis Lacourte
Photos Axel Vanhessche