CÉLIA & ILAN : « MA POTE TE TROUVE MIGNON »

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Ilan et Célia se rencontrent en 2018 au Tout le monde en parle, 66 boulevard  du Montparnasse, dans le 15e. Il est serveur. Elle est une habituée des lieux – un restaurant cosy se transformant en club mainstream après 23 heures. Des yeux, un samedi, elle fleurte. Trop timide, elle envoie sa copine : « Ma pote te trouve mignon… ». Direct, il lui offre un verre. Puis, elle attend que 7 heures du mat’ arrive, patientant devant, que son service se termine… Depuis, ils ont monté un restaurant d’onigiri dans le 10e arrondissement de Paris, ont développé une communauté de fans sur TikTok (104 k) et Instagram (42 k) qui les suivent au resto’ et en concerts. Qui dit que la vie de bureau à deux c’est forcément l’horreur ?

Avoir des goûts musicaux communs, c’était important pour vous ?
Célia & Ilan : C’est un plus. Ce n’est pas un pilier, en ce que nous sommes tous les deux ouverts à des univers musicaux différents, et qu’on a aussi nos propres références, indépendantes. En revanche, on a aimé se partager de la musique, surtout au début, parce qu’essayer de trouver un équilibre entre nos goûts nous a rapprochés.

Vos goûts musicaux ?
Célia : Le chata, la dance hall…
Ilan : Le rap, la kompa…Célia écoute beaucoup de Franglish. Dès qu’il sort une musique, elle le met en boucle ! Moi, je mets du Naza… Mais il y a des matins où je lance Sardou au petit déj’…

Dès le matin ?!
Ilan : Oui, « Les Lacs du Connemara » et la journée démarre !

Monter un resto’ à deux, alors que vous n’aviez jamais travaillé dans une cuisine auparavant, ce n’était donc pas envoyer votre couple au casse-pipe ?
Célia : La première année, c’était dur. On n’arrêtait pas de s’engueuler… Mais avec le temps…
Ilan : C’est naturel. Je venais de la comm’. J’ai eu mon master 2 en direction artistique et design digital. Je faisais beaucoup de créas pendant le Covid, mais ça ne me plaisait pas de bosser pour des clients. On a vu que tout fermait sauf l’alimentaire, alors on s’est lancés.
Célia : On aime la culture japonaise. On avait un local, mais on ne pouvait pas faire du chaud dedans, alors on a tenté l’onigiri, peu connu en France.
Ilan : On voulait faire quelque chose de différent des restaurants japonais traditionnels installés à Paris.

Il y a deux ans et demi, vous lancez un compte TikTok. Un game changer ?
Ilan : On a compris que notre boutique n’était pas très bien placée – dans le 10e, mais une rue peu fréquentée – ; et qu’on arrivait avec un concept de niche. Alors TikTok était parfait. Simplement, au départ, on publiait un TikTok par semaine, puis plus rien… Puis, on a mis en place une stratégie. Faire un post par jour, réfléchir à un concept.
Célia : Ça n’a pas pris tout de suite. Le plus important, c’est de trouver son axe. On a mis en place un concept : j’arrive à la caisse avec 10 euros, qu’est-ce que je peux manger ? De là, ça a pris.

Vous partagez également vos sorties. La dernière était le concert de Blaiz Fayah à la Cigale. Quel sera le prochain ?
Dj Snake, au Stade de France !


Par Alexis Lacourte
Photos Axel Vanhessche