Installées depuis deux-cent-soixante ans en Martinique, les Plantations de la Distillerie SAINT JAMES font désormais partie des hauts-lieux du spiritourisme vert de l’île aux fleurs. Visite guidée au pays du Rhum AOC.
Tout commence en 1765, année où les canneraies SAINT JAMES, qui s’étalent en coulées vertes sur les flancs martiniquais, voient le jour. Deux-cent-soixante ans plus tard, ce sont désormais près de 800 000 visiteurs que les distilleries martiniquaises accueillent. La Maison SAINT JAMES, l’une des plus anciennes de l’île, fait désormais partie des étapes incontournables du savoir-faire caribéen.
SPIRITOURISME VERT
C’est dans cet esprit que Saint James invite ses visiteurs à opter pour le spiritourisme vert. Première étape de notre visite, le musée du Rhum et de l’Alambic, et une plongée dans l’histoire de cette eau-de-vie martiniquaise. En entrant dans la maison créole, on est subjugué par les photos retraçant l’histoire de la Distillerie et la culture populaire du rhum ainsi que l’impressionnante collection de vieux millésimes. On raconte d’ailleurs que c’est pour faciliter leur rangement à fond de cale, où elles étaient transportées par les marins, que les bouteilles Saint James ont adopté leur forme carrée.
Après être passés par la distillerie où Marc Sassier, Maître de Chais et Responsable de Production de la Distillerie agricole Saint James depuis 2002, supervise les fûts de rhum, nous sommes installés dans le petit train des plantations, et amenés cahin-caha à travers 2,5 kilomètres de champs, direction la sucrerie La Salle. On apprend en chemin que les plantations de cannes à sucre des Rhums SAINT JAMES (de type C4) font partie des plus vertueuses pour lutter contre le réchauffement climatique, elles absorbent 25 % du CO2 dégagé par le trafic routier de l’île. Ici, au milieu de l’odeur de cannes broyées, de vieux moulins nous racontent les temps anciens de la production du rhum d’antan.
RHUM AVANT-GARDISTE
Dès les années 1970, la Distillerie Saint James s’est engagée pour l’écologie en militant pour l’arrêt de l’usage des pesticides, remplacés par de la lutte biologique. Elle soutient ensuite la création d’une Appellation d’Origine Contrôlée en 1996, et défend le géo-patrimoine martiniquais à travers le spiritourisme vert. « Nous avons la chance de travailler avec une matière première particulièrement adaptée, explique Marc Sassier. De la bagasse, le coproduit de la canne à sucre, on obtient de l’énergie en la brûlant dès sa sortie de l’usine. Ce circuit fermé nous évite le recours au fioul ou au gaz, et nous vaut un bilan écologique proche de la neutralité. »
Préparez votre visite de la Distillerie SAINT JAMES et de la sucrerie La Salle sur : www.rhum-saintjames.com
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Par Adèle Thiéry
Photo Dan Beal