L’électronique est une histoire européenne et, soyons chauvins, très française. Preuve que notre pays est encore à la pointe, la création du festival INASOUND, qui redonne un coup de jeune à cette passion nationale
Photo de Une Olivier Ratsi
Les musiques modernes (jazz, rock, rap, etc.) ont toujours deux faces : une face hédoniste et une face plus intello. Jean-Michel Jarre se démène depuis les années 70 pour que l’électro ne se réduise pas bêtement aux clubs, mais ne devienne pas non plus une marotte de laborantins, bref pour que l’avant-garde parvienne au grand public – ce qui explique son parcours si singulier, du INA GRM (Groupe de Recherches Musicales) à ses immenses concerts en plein air. N’ayant jamais renoncé à ce rôle de passeur, il parraine aujourd’hui le tout nouveau festival INASOUND, qui entend remuer les méninges et faire battre du pied en même temps.
De quoi est-il question, plus concrètement ? D’une manifestation inédite organisée par l’INA et qui se tiendra au Palais Brongniart pendant le week-end de Pâques (samedi 20 et dimanche 21 avril). Deux jours de fête et de réflexions entre concerts, conférences, documentaires, expériences sonores et ateliers divers, dont certains ont été conçus pour initier les plus jeunes à l’électro, cette fierté française. A la rédaction de Technikart, on ne ratera pas la master class du professeur Jarre, ni, parmi les soixante artistes programmés, les lives et DJ sets d’Arnaud Rebotini, Maud Geffray, JB Dunckel, Feadz, Domotic, Jonathan Fitoussi, Molécule, La Caution… On sera aussi curieux d’aller jeter une oreille (et la bonne) à l’Acousmonium, une salle où, comme son nom l’indique, on pourra découvrir de nouvelles innovations acoustiques. Peu importe l’état des nos poumons, on peut aussi respirer par les tympans – et ça, on le sait depuis Oxygène.