Rôle central de la dernière création époustouflante du metteur en scène Wajdi Mouawad (Racine carrée du verbe être), le comédien de 30 ans Jérémie Galiana est passé nous voir entre deux répétitions. Interview.
Le dimanche où je t’ai vu sur la scène de la Colline pour Racine carrée du verbe être, tu nous as livré une performance impressionnante. Six heures de scène, quatre fois par semaine, est-ce un rythme difficile à tenir ?
Jérémie Galiana : C’est un rythme très intense, mais on a des respirations à l’intérieur du spectacle. Surtout, c’est une pièce que j’aime défendre. Par ailleurs, j’avais déjà eu l’occasion d’interpréter un rôle fort avec Wajdi Mouawad pour sa pièce Tous des oiseaux, en 2017.
Pour Tous des oiseaux, tu jouais en anglais, en allemand et en hébreu. Ta formation ?
J’ai la double nationalité américaine et française, ma mère est allemande. J’ai donc grandi avec trois langues. J’ai étudié au Conservatoire de Berlin, et je parle couramment italien et espagnol.
Sacré CV. En 2021, tu incarnais ton premier rôle au cinéma, pour le film Tu choisiras la vie, de Stéphane Freiss. Le futur de ta carrière mêlera cinéma et théâtre ?
C’est ma profonde envie. Je tourne de plus en plus. J’ai joué mon premier rôle principal dans Paul and Paulette take a bath de Jethro Massey, un projet financé de façon indépendante (prix du public à Venise, du meilleur premier film à Dinard, ndlr).
Tes autres rôles ?
Trois sorties à venir. La série franco-israélienne, Unité 8200. Le film La Startup, de Gilles Graveleau. Et un film allemand, Sehnsucht in Sangerhausen, de Julian Radlmaier.
La suite ?
Tourner l’été prochain le film que je suis en train d’écrire !
Racine carrée du verbe être, du jeudi au dimanche au théâtre de la Colline (15 rue Malte Brun, 75020 Paris), jusqu’au 22 décembre.
Par Alexis Lacourte
Photo Jeanne Pieprzownik