La cofondatrice de l’application Yuka fait partie de ceux qui feront 2020 pour Technikart. Interview :
CV_
Dans leurs nouveaux locaux flambants neufs (un duplex sis rue Turbigo, Paris 1er), au milieu des plantes vertes, les trois fondateurs de Yuka affichent des parcours hétérogènes : Julie, chargée de la com’, a travaillé cinq ans dans le marketing (Nestlé, Mondelez, l’agence DDB, la boîte de conseil Wavestone…) avant de rencontrer François Martin, « profil tech » et Benoît, son frère, fraîchement sorti d’école de commerce.
Leur recette ?_
En février 2016, le trio remporte le Food Hackathon à la Gaîté Lyrique. Avec l’aide financière de Business Angels ils lancent l’application Yuka, système ingénieux qui permet de scanner les produits en magasin pour apercevoir leur composition : « Excellent / médiocre / mauvais… » Dans le dernier cas, le produit est reposé fissa dans le rayon.
Un succès ?_
« Tout est allé très vite. Dès janvier 2018 on a passé la barre des 1 million d’utilisateurs, de quoi nous encourager à persévérer dans le projet. En juin 2018, on a élargi aux marques d’hygiènes et de cosmétiques suite à une très forte demande. » Forts d’une communauté solide (l’application culmine à 11 millions d’utilisateurs), les trentenaires financent désormais le tout avec la version premium, un programme nutrition sur le blog et la vente d’un calendrier des fruits et légumes de saison.
2019 ?_
« C’est l’année de l’international. On est allé promouvoir notre appli chez les Belges, en Suisse, au Luxembourg et en Espagne. »
Ce qui les anime ?_
Benoît Martin a des enfants : ce qui compte, c’est ce qu’il met dans leur assiette. « Le matin, on se lève motivé. C’est satisfaisant d’avoir un réel impact sur la santé , ça donne du sens à notre travail. » Les fondateurs orchestrent une révolution silencieuse : « On veut réussir à changer l’industrie alimentaire et cosmétique, reprendre le pouvoir en tant que consommateur. »
2020 ?_
« Les États-Unis, le Canada… Et surtout, se focaliser sur l’impact environnemental des marques et des produits. »
Par Violaine Epitalon
PHOTO : Florian Thévenard