Du haut de ses huit ans de carrière, la jeune actrice Médina Diarra nous parle cinéma, école, et ses obsessions make-up.
On t’a vue cette année à l’affiche de HLM Pussy, de Nora El Hourch. Le film aborde le consentement, les agressions… Comment aborder un sujet aussi délicat ?
Médina Diarra : On ne pouvait pas faire n’importe quoi. Quoi qu’il arrive, les artistes, acteurs, chanteurs ont une responsabilité. Il ne faut pas qu’en voulant transmettre un message tu portes atteinte à des personnes, en ne t’exprimant pas de la bonne manière.
Tu es de retour au cinéma après quatre années de pause. Pourquoi maintenant ?
J’ai débuté très jeune. Certains adultes m’ont répété que ce métier n’était pas fait pour les gens comme moi. Je me suis concentrée pour avoir de bonnes notes à l’école, et maintenant que c’est fait, je peux me vouer à 100 % à l’acting.
Ton rapport au make-up ?
Jusqu’à mes 19 ans, j’étais un vrai petit garçon manqué. Sur le tournage de HLM Pussy on m’a maquillée pour la première fois. Ça m’a donné envie d’apprendre à connaître mon visage, savoir ce qui me va.
Un peu comme la mode ?
Exactement ! Quand je suis rentrée du tournage, je suis allée m’acheter deux, trois produits. Maintenant j’ai une tonne de maquillage chez moi. C’est une nouvelle addiction – un peu malheureuse, parce que ça me coûte un bras…
Par Adèle Thiery
Photo Kiara Lagarrigue
MUHA Céline Yang