Inutile d’envier les népo-bling. Ils sont biens nés, pas vous. En revanche, ils gravitent dans des sphères pleines de bonnes opportunités. Tant qu’à faire, infiltrez-vous. Voici quelques exemples pour reconnaître le parfait profil… Et vous y accrocher.
Jeudi soir, 20h00. Le screen de l’invit’ en gros sur votre écran, vous pénétrez au 30 rue Beaubourg, dans le 3e. Convié au vernissage d’une vague connaissance, vous êtes en train de descendre une coupette à la Galerie Templon. Autour de vous, ça sent l’aisance, le confort et Shalimar. Soudain un mec se présente à vous, dans le brouhaha son nom vous échappe. Pas de panique, son discours devrait suffire.
1) IL A REÇU UN PORTEFEUILLE D’ACTIONS POUR SES 5 ANS
Trois fois rien, juste histoire de débuter sa vie dans de bonnes conditions. Ensuite à la récré, il a comparé son patrimoine avec celui de ses petits camarades et répété en boucle « la méritocratie existe, la méritocratie existe… » Puis il a récupéré le chalet de mamie à La Clusaz et un siège d’actionnaire chez papa. Pas qualifié ? Lui ? Bien-sûr que si, c’est dans le sang ces choses-là. Regardez Arnaud Lagardère, le business fonctionne bien après Jean-Luc. Quoique… Mauvais exemple.
2) IL EST PLUS OLD MONEY QUE BLING BLING
Commander de l’Armand de Brignac au Gotha ? Inutile, il possède quinze rangs de vigne chez Cattier. Amarrer son Benetti sur le Port Hercule ? Jamais de la vie, l’héliport de Pierre Casiraghi est dispo. Emmener ses enfants dans la loge VIP de Taylor Swift ? Useless, il l’a déjà bookée pour les huit ans de son dernier. Il n’est pas l’un de ces nouveaux riches, lui. Hors de question de flamber. Le quiet luxury ? Il l’a inventé. Savant mélange de mépris et de dégoût pour les arrivistes. En même temps, s’il en montre trop, il va devoir déclarer. Chiant.
3) IL SORT UN LIVRE
Ou un album, au choix. Quoiqu’il en soit il se lance dans un domaine où il n’a pas de talent apparent mais juste l’envie, le temps et l’argent. Faire la promo de son bouquin dans les pages du Financial Times, pas de doute que pour Sarko Jr., c’est la plume qui a compté. Ensuite, il leur suffit d’aller se vendre chez Salamé, les népo, c’est son fonds de commerce. Un conseil : ne pas oublier de dire que l’on aime l’alcool.
4) IL S’IMAGINE BIEN EN POLITIQUE
Et pourquoi pas d’abord ? Si sa mère était députée et son père directeur de cabinet, alors l’Élysée lui tend les bras. Il passe déjà ses journées à tweeter pour donner son avis sur l’organisation des JO, l’uniforme à l’école, Guillaume Meurice et Aya Nakamura. Véritable éditorialiste, il peut prendre exemple sur Oudéa-Castera, si bien née et une carrière politique si riche. Ah non, encore un mauvais exemple, décidément.
5) IL EST EN COUV’ DU TIMES…
… Entre sa tante et son parrain. Le titre : « L’Empire en force », la grande classe. Ce qu’il fait sur la couv’ lui ? Il incarne l’espoir de la famille, le sang neuf, le futur, pardi ! Bon évidemment pour l’instant il n’a pas grand chose à raconter aux journalistes, alors il comble. Où il part en vacances et pourquoi Tremezzo ? Où il dîne et pourquoi au Ralph’s ? Où il vote et pourquoi Glucksmann ? Des petites confessions sur sa vie, sa femme et ses merveilleux enfants, qui eux aussi incarnent l’espoir de la famille, le sang neuf, le futur, pardi !
6) SON MARIAGE A ÉTÉ ARRANGÉ
Forcément, dit comme ça, ça ne donne pas envie. Mais lui, il peut vous prouver qu’elle est heureuse. Leur histoire est si romantique. Ils se connaissaient depuis toujours, et à vingt ans, ils ont soudainement franchi le pas. Rien à voir avec leur enfance dans le même milieu, dans la même école, puis la même université. Rien à voir avec leurs vacances sur le même bateau, dans le même château et aux mêmes soirées. C’est de l’amouuuuur, promis.
7) IL A LE SANG BLEU
Finalement, c’est encore plus simple comme ça. C’est même un peu la voie de la facilité. Les Léon Debbouze, Deva Cassel, Cameron Hallyday, Ben Attal, Noé Elmaleh – j’arrête la liste, sinon j’empiète sur la prochaine page – peuvent aller se rhabiller. Être prince c’est encore plus rapide. D’ailleurs, les médias sont moins virulent avec « le poids de la monarchie sur les épaules », que « le poids de la fortune de papa sur les épaules ». Étrange, non ?
NOTE DE LA RÉDACTION_
En réalité, notre journaliste est une vraie fan de Louis Sarkozy. Elle a même acheté son livre sur Napoléon, qu’elle trouve « inspirant » – (la dernière fois qu’on l’a aperçue, elle traînait vers les Invalides. Reviens, Fanny).
Verdict : Vous avez reconnu votre interlocuteur dans au moins trois de ces propositions ? Accrochez-vous à lui et prenez des notes. Au mieux vous vous faites une place, au pire vous écrivez un article.
Par Fanny Mazalon